Les jeunes canadiens ont du mal à dormir et se sentent plus anxieux/inquiets depuis le début de la pandémie. Mais, plusieurs d'entre eux se sont sentis heureux en confinement. (Photo : iStock-Sisoje)

Adolescents canadiens et COVID : entre la peur, l’ennui et la joie

Pour la première fois de leur vie, les jeunes de tous les coins du Canada ont dû quitter les bancs d’école, apprendre en ligne de chez eux, éviter tout contact avec leurs amis et leurs proches, réorienter leurs recherches d’emploi à temps partiel ou d’été et surtout, rester chez eux en lieu sûr.

Le Réseau COVID-19 sur les impacts sociaux de l’Association d’études canadiennes a mené une enquête à l’échelle nationale auprès de la population des 12 à 17 ans dans le but de faire ressortir les impacts sociaux de la crise de la COVID-19 sur les attitudes et les comportements des jeunes Canadiens. Les chercheurs voulaient comprendre les expériences vécues par ces jeunes en ces temps sans précédent.

Réalisée en partenariat avec Expériences Canada et l’Institut Vanier de la famille cette étude conclut que, de manière générale, les jeunes Canadiens racialisés, immigrés et autochtones, ainsi que les jeunes handicapés et de statut socio-économique fragile, continuent d’être touchés de manière disproportionnée par la pandémie.

C’est la première génération de jeunes en plus de 100 ans à devoir éviter le contact avec leurs amis et leurs proches. (Photo : iStock/Sisoje)

Qui a le plus peur de contracter la COVID-19?

  • Les adolescents handicapés ont beaucoup plus peur de contracter le virus eux-mêmes.
  • Les jeunes de 15 à 17 ans ont plus peur que ceux de 12 à 14 ans.
  • Les femmes ont un niveau de peur plus élevé que les hommes.
  • Les Autochtones ont un niveau de peur plus faible que leurs semblables.
  • Les jeunes des minorités visibles et ceux d’origine immigrante ont un niveau de peur beaucoup plus élevé que les autres.

(Photo : iStock/pondsaksit)

Comment cette peur influe-t-elle sur leur vie?

Les jeunes qui ont le plus peur de contracter le virus ont plus de mal à dormir et se sentent plus anxieux/inquiets depuis le début de la pandémie.

Sur le graphique, on voit le pourcentage de jeunes qui ont peur d’être infecter par le virus comparé à ceux qui ont des difficultés à dormir ou se sentent anxieux/nerveux

Et puis comment se sentent-ils depuis le début de la pandémie?

Les jeunes ressentent des émotions mitigées lorsqu’il s’agit de la COVID-19. Bien que les jeunes déclarent fréquemment se sentir souvent et parfois tristes, ils sont aussi plus susceptibles de déclarer se sentir souvent et parfois heureux. Les 12-14 ans se disent plus heureux que les jeunes plus âgés.

L’étude conclut aussi que la jeunesse canadienne n’a pas reçu beaucoup d’attention en cette période de crise et qu’il est essentiel de les soutenir et de les mobiliser afin d’assurer la réussite à long terme de cette génération.

Le Réseau COVID-19 sur les impacts sociaux est un groupe multidisciplinaire, formé par des statisticiens, sociologues, ex-politiciens, commentateurs politiques, avocats, etc., qui vise à identifier les questions clés, les indicateurs et les données sociodémographiques afin de générer des mesures fondées sur des preuves qui abordent les dimensions sociales et économiques de la crise COVID-19 au Canada. 

RCI avec le Réseau COVID-19 sur les impacts sociaux est un groupe multidisciplinaire, Expériences Canada et l'Institut Vanier de la famille
Catégories : Immigration et Réfugiés, Santé, Société
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