(Ottawa) Tout indique que les amateurs de hockey pourront encourager leur équipe favorite de la LNH cet été, mais les Canadiens démontrent collectivement un certaine indifférence quant à la possibilité que les matchs de la Coupe Stanley se déroulent dans leur ville.

Moins du quart de ceux qui ont participé à un récent sondage ont dit qu’il était très important qu’une ville canadienne soit l’hôte de certains matchs des séries éliminatoires.

Le sondage a révélé que 47 % des répondants estimaient qu’il n’était pas important que les matchs se jouent dans un amphithéâtre canadien et 9 % n'avaient aucune opinion sur la question.

La LNH prévoit reprendre sa saison 2019-2020, interrompue en mars par la pandémie de la COVID-19, avec des matchs disputés dans deux villes principales.

Edmonton, Vancouver et Toronto sont parmi les 10 sites possibles, mais la quarantaine obligatoire de 14 jours imposée au Canada pour les personnes entrant au pays demeure en vigueur et pourrait saborder la perspective du retour du hockey au nord du 49e parallèle.

44 % des Canadiens veulent des matchs ici

La question du hockey, réservée aux répondants canadiens, a révélé que 24 % des répondants estimaient qu’il était très important pour une ville canadienne d’accueillir des matchs, tandis que 20 % ont répondu que c’était assez important.

Trente-cinq pour cent ont dit que ce n’était pas important du tout, 12 % estimaient que c’était très peu important et 9 % ne savaient pas.

Le fait que les matchs seront disputés à huis clos en raison de la COVID-19 « a probablement refroidi quelques répondants », a précisé le vice-président exécutif de la firme de sondage Léger, Christian Bourque.

Pas de décision sur la quarantaine, dit Trudeau

Interrogé lors de son point de presse quant à savoir si les joueurs arrivant des États-Unis pourraient être dispensés de la quarantaine, si une ville canadienne était choisie, le premier ministre Justin Trudeau a indiqué qu’il est encore trop tôt pour être fixé.

« Trois villes sont intéressées à accueillir les joueurs et des matchs de la LNH. Mais nous savons que, d’abord et avant tout, nous devons nous assurer de protéger nos communautés et nos citoyens.

« Je sais que les discussions se poursuivent entre l’Agence de la santé publique, notre gouvernement et la LNH, mais il est trop pour dire qu’elle sera la réponse finale. Nous comprenons que c’est quelque chose que bien des gens aimeraient. Mais nous devons nous assurer de faire les bonnes choses pour protéger tous les Canadiens. »

Léger et l’Association d’études canadiennes ont réalisé le sondage sur le web, du 29 au 31 mai auprès de 1536 Canadiens et 1002 Américains âgés de 18 ans ou plus, sélectionnés au hasard dans un panel en ligne.

Étant donné que les sondages réalisés à partir de panels Internet ne sont pas des échantillons aléatoires, on ne peut calculer la marge d’erreur.

Léger indique qu’en utilisant les données du recensement de 2016, les résultats ont été pondérés en fonction de l’âge, du sexe, de la langue maternelle, de la région, du niveau d’éducation et de la présence d’enfants dans le ménage afin de garantir un échantillon représentatif de la population.